Les 35 à 49 ans : une génération plus entrepreneuriale que jamais

L’importance de la génération X (le groupe d’âge des 35 à 49 ans) parmi les entrepreneurs a déjà été mentionnée dans les dernières éditions de l’Indice. En 2019, la place de cette génération dans la chaîne entrepreneuriale est plus que jamais visible.

Cette année, la taille de l’échantillon et la qualité des données recueillies permettent une analyse plus fine qui confirme plus que jamais l’intérêt particulier des individus de ce groupe d’âge pour l’entrepreneuriat. Les taux d’intentions et de démarches des 35-49 ans dépassent clairement, pour la première fois dans l’histoire de l’Indice, les taux des jeunes de 18-34 ans.

Le terrain confirme également l’engouement de ce groupe d’âge :
  • Entrepreneuriat Québec (fédérant la quasi-totalité des établissements d’enseignement québécois offrant notamment le cours Lancement d’une entreprise) indique qu’en dépit du plein emploi, le nombre d’inscriptions est en hausse constante (7 000 en 2019) et la moyenne d’âge est de 35 ans, avec une légère tendance à la hausse.
  • Réseaux Emploi Entrepreneurship (Vaudreuil-Dorion), offrant également le cours Lancement d’une entreprise, a littéralement vu son ratio d’étudiants de 40 ans et plus doubler en deux ans pour s’établir à environ 30 %.

 

Les taux d’intention et de démarches des 35-49 ans dépassent clairement, pour la première fois dans l’histoire de l’Indice, les taux des 18-34 ans.

Cette plus grande propension à entreprendre de la génération X au Québec n’est pas banale et peut laisser présager une vague de nouvelles entreprises sans doute plus robustes. En effet, le groupe des 35-49 ans réunit de nombreux facteurs offrant des bases solides à la création ou à la reprise d’entreprise. Une récente étude du Massachussetts Institute of Technology[1] confirme d’ailleurs que l’âge moyen des entrepreneurs américains ayant créé des entreprises à fort potentiel de croissance (startups) est de 42 ans.

Facteurs sous-jacents de la propension d’entreprendre des 35-49 ans

Bien sûr, en comparaison avec les jeunes de 18 à 34 ans, ces derniers démontrent une propension plus grande à prendre des risques par rapport aux plus âgés, ils bénéficient également de la possibilité d’une trajectoire entrepreneuriale plus longue. De plus, ils sont nettement privilégiés pour accéder à de nombreux programmes d’aide à l’entrepreneuriat, un avantage observé également dans les pays développés qui semblent davantage cibler la réussite de jeunes entrepreneurs. Par contre, les jeunes affichent un taux d’échec plus élevé, et leur expérience et leurs ressources, spécialement celles financières, sont généralement plus restreintes.

De leur côté, les 35-49 ans ont davantage d’expérience de travail[2] ainsi qu’une meilleure situation financière, les deux favorisant l’émergence et la progression des intentions entrepreneuriales.

De plus, ce groupe d’âge est davantage doté d’un bon « capital social », des termes que l’on pourrait résumer par l’ensemble des ressources accessibles par un individu grâce à ses réseaux de connaissances[3] (la sociologie parle aussi de « puissance des liens faibles »[4]). Le capital social est d’ailleurs reconnu comme un facteur très important dans la réussite des nouveaux entrepreneurs. Ce capital social est aussi influencé par le capital humain (ensemble des connaissances, des savoir-faire, des compétences d’une personne) de l’entrepreneur[5].

Autre facteur positif à la réussite des 35-49 ans : l’espérance de vie active, suffisamment longue pour les entrepreneurs de ce groupe d’âge qui, en général, ne se retirent pas à l’âge légal de la retraite et dont l’horizon moyen de vie active s’élève à au moins 20 ans (alors que la durée moyenne de vie d’une entreprise est d’environ 10 ans).

De plus, au milieu de sa vie active, une personne peut souhaiter un changement de carrière. C’est en fait un phénomène bien documenté et qui prend de l’ampleur depuis quelques années. Les explications sont multiples : elles peuvent par exemple être liées au licenciement d’employés, à la fermeture d’entreprises, à la mobilité des employés, mais aussi à l’insatisfaction dans l’emploi courant (ex. : vouloir une meilleure conciliation travail-vie personnelle, vouloir des revenus plus élevés, etc.).

Les sous-sections qui suivent précisent les facteurs qui influencent les intentions et l’activité entrepreneuriale des 35-49 ans au Québec.

Forte culture entrepreneuriale chez les 35 à 49 ans

Les perceptions sur l’entrepreneuriat et sur les entrepreneurs[6] diffèrent peu entre les jeunes et les individus de 35 à 49 ans[7]. Sur les huit mesures analysées, seulement trois montrent des valeurs inférieures chez les jeunes. Ainsi, les perceptions généralement positives des jeunes quant à l’entrepreneuriat et au « métier » d’entrepreneur se trouvent aussi présentes chez les 35-49 ans.

Entreprendre : le choix de carrière optimal – Pour la première fois de l’histoire de l’Indice, le premier choix de carrière pour les 35 à 49 ans est celui d’avoir son entreprise ou de travailler à son propre compte (39,4 %, tout juste sous le taux des jeunes)[8].

Satisfaction mitigée de l’emploi créant une brèche à l’entrepreneuriat – Parmi les 35 à 49 ans qui ont un emploi à temps plein, 67,4 % d’entre eux n’excluent pas un changement de carrière, comme employé ou entrepreneur, si les conditions favorables se rencontraient. Ce taux est élevé, considérant que ce groupe d’âge dispose encore d’une vie active suffisamment longue pour changer de carrière.

Pour la première fois de l’histoire de l’Indice, le premier choix de carrière pour les 35 à 49 ans est celui d’avoir son entreprise ou de travailler à son compte.

Perceptions sur la propension à prendre des risques, l’autoefficacité, la proactivité et la créativité

Depuis quelques années, l’Indice combine les résultats de plusieurs questions de son sondage afin de définir des indicateurs de perception[9] des individus quant à leur propension (ou non) à prendre des risques, à se sentir créatif, proactif et efficace (graphique 27). Ces indicateurs sont importants, puisqu’ils permettent de mesurer en quelque sorte la confiance d’un individu en ses capacités personnelles pour mener un projet entrepreneurial.

GRAPHIQUE 27

 Moyennes des scores Z pour les perceptions sur la propension à prendre des risques, l’autoefficacité, la créativité et la proactivité – Personnes à l’étape des intentions ou des démarches – Québec (Indice 2019)

Sur la base des quatre indicateurs pris en considération, on peut constater que les jeunes présentent un score Z[10] significativement plus élevé par rapport aux 35-49 ans pour la propension à prendre des risques : cette propension des jeunes à prendre plus de risques a été confirmée tant par les éditions précédentes de l’Indice que par des études ailleurs dans le monde.

Précisons que le risque perçu concerne surtout le risque de perdre de l’argent ou le respect de son entourage en cas d’échec entrepreneurial, ainsi que celui financier (investissements risqués). Pour ceux qui n’ont pas encore lancé leur entreprise, l’évaluation de ce risque ne peut qu’être partielle. En ce sens, les données de l’Indice sur la perception du risque permettent davantage de prédire l’émergence des intentions que la volonté de rester entrepreneur.

Ajoutons que certaines études, dont l’Indice, ont démontré que la propension à prendre des risques est, en moyenne, plus faible chez les propriétaires que chez les individus situés à l’étape des intentions ou des démarches, ces derniers n’ayant pas encore une maîtrise expérimentée des risques associés à leur projet entrepreneurial[11].

La moyenne des scores Z pour la proactivité est identique entre les 35-49 ans et les 18-34 ans, alors que la créativité individuelle est significativement supérieure chez les premiers.

Chez les jeunes, la perception de l’autoefficacité est supérieure (0,73 contre 0,58 chez les 35-49 ans, mais l’écart est relativement peu significatif), conformément à une tendance reconnue chez les millénaux d’avoir une estime de soi supérieure à celle qui a pu animer les générations plus âgées[12].

Liens entre l’expérience de travail, la confiance en soi et l’émergence des intentions d’entreprendre

Chez les employés à temps plein, la probabilité d’avoir un jour l’intention d’entreprendre est appuyée par une expérience de travail qui constitue une base importante à la création d’un projet entrepreneurial[13].

Le taux d’intentions d’entreprendre des employés à temps plein est de 33,9 % pour le groupe des 35 à 49 ans et de 27,8 % pour les jeunes. Ainsi, la probabilité de développer de telles intentions parmi les employés à temps plein est supérieure de 22 % pour les 35-49 ans par rapport aux jeunes[14].

L’expérience de travail ressort également comme un facteur important sous-jacent à l’intention d’entreprendre chez les femmes de 35 à 49 ans : chez les employées à temps plein, elles sont 28,3 % à exprimer des telles intentions, dépassant pour la première fois le taux des femmes de 18 à 34 ans (24,6 %).

L’Indice 2018 montrait une trajectoire entrepreneuriale un peu différente entre les hommes et les femmes, les premiers ayant une forte tendance à se lancer en raison d’une acceptation plus élevée du risque, alors que les femmes se basent davantage sur l’expérience acquise, retardant ainsi quelque peu l’activité entrepreneuriale.

Le fait d’être à l’emploi à temps plein réduit légèrement la perception des jeunes quant aux connaissances et à l’expérience professionnelle nécessaires afin d’entreprendre, mais augmente celles du groupe des 35 à 49 ans. L’expérience professionnelle semble plus perçue comme un levier par ces derniers.

Cours en entrepreneuriat et intentions entrepreneuriales

Les cours de formation en entrepreneuriat s’avèrent déterminants, non seulement pour développer les compétences nécessaires à la création d’une nouvelle entreprise, mais aussi pour l’émergence des idées et des intentions entrepreneuriales.

Environ 21 % de l’ensemble de la population (excluant les entrepreneurs) ont suivi de tels cours, les jeunes apparaissant un peu plus enclins (25,9 %) que les 35 à 49 ans (22,2 %). Le premier rôle de ces cours en entrepreneuriat est de fournir des informations pour le développement de l’idée initiale (qui serait antérieure à ces cours). C’est surtout le cas pour les jeunes (62,9 % contre 56,3 % pour les 35 à 49 ans) (graphique 28).

GRAPHIQUE 28

Cours en entrepreneuriat et moment de l’émergence des intentions entrepreneuriales, par groupes d’âge – Personnes à l’étape des intentions ou en démarches – Québec (Indice 2019)

Cependant, les cours en entrepreneuriat ont un plus grand impact dans l’émergence du désir d’entreprendre chez les 35-49 ans (dont 40,3 % déclarent que l’émergence de l’idée d’entreprendre s’est produite durant ou après les cours, contre seulement 33,0 % des jeunes).

Motivations pour se lancer en affaires

Les 18-34 ans reconnaissent davantage de motivations pour se lancer en affaires. Pour chacune des motivations énoncées, les jeunes sont en effet relativement plus nombreux à les retenir parmi les facteurs qui ont façonné leurs intentions ou encouragé leurs démarches (sauf pour le souhait d’« être en contrôle de sa vie », retenu de façon similaire à l’étape des intentions pour les 18-34 ans et les 35 à 49). Il est à noter que pour les intentions comme pour les démarches, les motivations financières sont plus importantes chez les 35 à 49 ans (tableau 9). De plus, la plus grande différence entre les 18-34 ans et les 35-49 ans se trouve dans l’ambition de « gagner beaucoup d’argent » (plus importante pour les jeunes).

Entreprendre pour des raisons financières : plus fréquent chez les 35-49 ans.

TABLEAU 9

Motivation d’entreprendre (taux d’accord total) – Par groupes d’âge et par étapes dans la chaîne entrepreneuriale – Québec (Indice 2019)

Création d’emplois et secteurs d’activité lors des démarches

Les 35 à 49 ans sont plus nombreux que les jeunes à vouloir se lancer en affaires sans envisager la création d’autres emplois que le leur (27,8 % contre 18,7 %). Par contre, les groupes se rejoignent lorsque les perspectives d’embauche dépassent les 10 employés (8,4 %).

Les jeunes montrent une forte préférence pour le commerce de détail (plus d’un sur quatre), alors que les 35 à 49 ans s’orientent davantage vers les secteurs dont l’expertise implique une bonne expérience de travail, comme les secteurs de la construction, de la fabrication, des soins de santé ou des services d’enseignement (tableau 10).

TABLEAU 10

Secteurs envisagés par les « démarcheurs » – Par groupes d’âge – Québec (Indice 2019)

Se lancer avant ou après 35 ans : caractéristiques des propriétaires

Les données de l’Indice 2019 permettent de reconnaître des différences entre les entrepreneurs qui se sont lancés en affaires à un jeune âge (18 à 34 ans) et ceux qui ont débuté après leur 35e anniversaire.

Sur l’ensemble des propriétaires actuels (incluant ceux qui ont actuellement moins de 35 ans), 46,4 % se sont lancé une première fois en affaires après leur 35e anniversaire. Une majorité des propriétaires âgés de 50 ans et plus se sont lancés en affaires après avoir atteint 35 ans (58,1 %), la part augmentant avec l’âge des propriétaires (graphique 29).

GRAPHIQUE 29

Taux des propriétaires qui ont débuté en affaires après 35 ans – Par groupes d’âge actuel – Québec (Indice 2019)

 

Raisons d’attendre 35 ans avant de se lancer en affaires

Les raisons de se lancer en affaires après 35 ans diffèrent grandement entre les hommes et les femmes (graphique 30). L’expérience professionnelle acquise et l’identification d’une occasion d’affaires jouent un rôle déterminant pour les hommes, tandis que les femmes reconnaissent l’importance de l’expérience professionnelle, mais portent une attention particulière au développement personnel et à l’amélioration de leur situation financière. Les instabilités du marché de travail (mises à pied, restructuration) jouent un rôle moins important dans les motivations de ce groupe.

GRAPHIQUE 30

Motivation principale pour se lancer en affaires après 35 ans, par sexes – Propriétaires de 35 ans et plus – Québec (Indice 2019)

Entreprendre avant 35 ans : trois aspects importants

  • Les hommes ont tendance à se lancer en affaires plus tôt que les femmes. Ainsi, 58,9 % des hommes propriétaires ont débuté leur première entreprise avant 35 ans (47,5 % pour les femmes).
  • Reprendre ou acheter une entreprise : davantage avant 35 ans. En effet, 25,7 % des propriétaires qui se sont lancés en affaires avant 35 ans nous indiquent avoir repris ou acheté une entreprise, contre 16,4 % chez les propriétaires qui se sont lancés entre 35 et 49 ans. Débuter en affaires par une reprise ou un achat implique un début d’activité entrepreneuriale avec une entreprise établie et donc relativement plus grande : la taille médiane (le point milieu parmi les choix de tailles possibles)[15] d’une entreprise achetée ou reprise par un entrepreneur débutant est de 6 à 10 employés, alors que les toutes nouvelles entreprises sont majoritairement créées sans aucun employé, ce qui est le cas de 63,6 % des nouveaux propriétaires. En somme, les entrepreneurs qui se sont lancés avant 35 ans, plus nombreux à avoir repris ou acheté une entreprise, se trouvent à avoir un « avantage initial » plus grand (que les 35-49 ans) en ce qui a trait à l’ampleur de l’entreprise.
  • De plus, les hommes ont plus souvent repris ou acheté une entreprise existante (30,7 % contre 15,7 % pour les femmes). Les propriétaires hommes qui se sont lancés avant 35 ans ont été 64,8 % à créer une nouvelle entreprise, contre 75,6 % pour ceux qui se sont lancés après 35 ans (81,6 % et 86,9 % respectivement pour les femmes).

Dans le tableau 11, seuls les propriétaires actuellement âgés de 50 ans et plus sont pris en compte, afin de disposer d’un intervalle de temps suffisant pour comparer la croissance des entreprises (tableau 12). Les propriétaires ayant débuté avant 35 ans ont ainsi une expérience d’au moins 15 ans en tant que propriétaires.

TABLEAU 11

Taille de l’entreprise au moment de se lancer en affaires – Par sexes et le moment de la vie (avant ou après 35 ans) – Québec (Indice 2019)

Les données des tableaux 11 et 12 montrent que l’entreprise est plus développée lorsque l’entrepreneur a débuté tôt, en particulier du côté des hommes : ceux ayant commencé jeunes sont passés – entre le début de leur activité et aujourd’hui – d’une part de 18,2 % à 60,6 % à détenir une entreprise de plus de 11 employés[16].

Pour les hommes qui se sont lancés après 35 ans, cette progression reste importante avec un taux passant de 15,9 % au début à 44,6 % aujourd’hui. La même tendance s’observe du côté des femmes propriétaires d’une entreprise de plus de 11 employés, avec des taux cependant plus faibles (pour celles qui ont débuté en affaires avant 35 ans : de 5,9 % à 23,6 % entre le début et aujourd’hui; pour celles qui ont débuté après 35 ans : de 1,9 % à 14,6 %).

TABLEAU 12

Taille de l’entreprise actuelle – Par sexes et le moment de la vie (avant ou après 35 ans) – Québec (Indice 2019)

Taux de fermetures des entreprises créées avant ou après 35 ans

Parmi les jeunes entrepreneurs de 18 à 34 ans ayant fermé une entreprise sans en avoir créé une nouvelle, 62,1 % l’ont fermé avant qu’elle dépasse le cap des trois premières années d’existence. Ce taux est particulièrement élevé : il est près du double des 35 à 49 ans qui ont fermé leur première entreprise avant la troisième année d’activité (35,8 %).

Cependant, cette fermeture n’altère pas nécessairement leur goût des affaires : 72,1 % des jeunes qui ont fermé leur première entreprise sans avoir repris une nouvelle activité entrepreneuriale ont toutefois l’intention de se relancer. C’est aussi le cas pour 59,8 % des 35-49 ans.

Soutien souhaité pour développer les affaires

La taille de l’entreprise a une certaine influence sur le soutien souhaité par les entrepreneurs.

Ainsi, en prenant en compte l’ensemble des propriétaires, ceux qui ont débuté en affaires avant 35 ans déclarent à 62,5 % avoir besoin d’au moins une forme de soutien pour développer les affaires. Ceux qui ont débuté après 35 ans sont 54,8 % à l’espérer. En ne prenant en compte que les propriétaires d’entreprises avec employés – qui sont généralement plus enclins à envisager une croissance –, les taux deviennent similaires entre ceux qui ont commencé tôt (63,5 %) et ceux qui ont commencé plus tard (64,7 %).

En ce qui concerne les formes de soutien souhaitées, 48,2 % des propriétaires ayant débuté avant 35 ans ont surtout besoin de conseils spécialisés (juridique, fiscal, comptable). C’est le cas de 37,5 % de ceux devenus entrepreneurs après 35 ans. Le besoin d’un accompagnement par un entrepreneur d’expérience (mentor) est plus fréquent chez ceux ayant commencé après 35 ans (35,1 % contre 27,5 % pour ceux qui ont débuté jeunes). Ils réclament aussi nettement plus un accès à des réseaux d’entrepreneurs (40,9 % contre 25,9 %), ce qui suggère un possible sentiment d’isolement des entrepreneurs se lançant plus tard en affaires.

Sources

[1] Azoulay, Jones, Kim et Miranda, 2020.

[2] Marvel, Davis et Sproul, 2014.

[3] Stam, Arzlanian et Elfring, 2014.

[4] Granovetter, 1983.

[5] Mosey et Wright, 2007.

[6] Voir le tableau 1 (section « Culture entrepreneuriale »). Télécharger le rapport pour consulter la section

[7] Les indicateurs mesurés concernent l’ensemble de la population qui ne s’est pas déclaré comme propriétaire.

[8] Voir le tableau 2 (section « Culture entrepreneuriale »).  Télécharger le rapport pour consulter la section

[9] Les méthodes de calcul pour ces indicateurs sont présentées dans la section « Culture entrepreneuriale ».

[10] Score Z : valeur qui exprime l’écart de la valeur d’une variable pour un élément d’une population (ou un sous‐groupe) par rapport à la moyenne de cette population, en déviations standard. Le score Z de l’ensemble de la population est, par définition, 0.

[11] Shapira, 1995; Hamidi, Wennmerg et Berglund, 2008; Macko et Tyszka, 2009.

[12] Twenge et Campbell, 2008.

[13] Ce sont 68,2 % des personnes du groupe d’âge des 35 à 49 ans (non-propriétaires d’une entreprise) qui ont un emploi à temps plein. C’est le cas pour 58,5 % des jeunes de 18 à 34 ans (un quart des jeunes suivent des études à temps plein).

[14] 33,9 % / 27,8 % = 1,22.

[15] La valeur médiane d’une variable par intervalles et celle qui sépare l’ensemble de l’échantillon en deux moitiés égales numériquement; elle est utilisée surtout lorsque la moyenne d’une variable ne peut pas être calculée.

[16] Les données collectées ne permettent pas de prendre en compte les anciens propriétaires ayant fermé ou vendu leur entreprise sans être redevenus ensuite propriétaires.